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Lorsque les banques de dépôt et les maisons de banque s'avèrent incapables de répondre au développement des besoins de financement des grandes entreprises, de nouveaux établissements apparaissent: les banques d'affaires, qui, elles-mêmes à la recherche de fonds de plus en plus considérables, cherchent à acquérir la taille la mieux adaptée à leurs ambitions. C'est le cas de la Banque de l'union parisienne, créée grâce à l'apport de capitaux par certains dirigeants de la Haute Banque, soucieux de diversifier leurs affaires, à partir d'un établissement plus petit, déjà détenteur d'un portefeuille substantiel de . Mais lorsque la concurrence s'exacerbe, il lui faut trouver des partenaires plus puissants.
A l'origine de la Banque de l'union parisienne se trouve la Banque parisienne, créée en 1874, institution de crédit classique pratiquant surtout l'escompte d'effets de commerce. Engagée dans des affaires risquées, celle-ci connaît des difficultés de trésorerie avec la crise économique et financière de la fin des années 1880. Elle se tourne alors vers la Société générale de Belgique pour obtenir les liquidités qui lui font défaut. Son nouveau protecteur lui fait modifier sa stratégie en l'orientant vers des activités plus «porteuses ». C'est en effet l'époque où les entreprises commencent à s'adresser aux marchés financiers en émettant des titres. Mais elles ont besoin d'établissements bancaires qui, d'abord, leur prêtent, dans l'attente de pouvoir faire appel au public et, ensuite, les aident à réussir le placement de leurs valeurs mobilières. La Banque parisienne se spécialise donc dans le lancement et la négociation de titres, tant français (essentiellement de sociétés de chemin de fer et de distribution d'électricité à Paris) qu'étrangers, actions d'entreprises privées, par exemple portugaises et chinoises, ou obligations publiques. Ces nouvelles opérations sont très rentables. Rapidement, la banque se trouve bridée dans son essor par un manque de capitaux . Les actionnaires en place réussissent à convaincre six maisons de banque (Heine, Hottinguer, Mallet, Mirabaud, De Neuflize et Vernes) à les rejoindre dans la fondation d'un nouvel établissement. La Banque de l'union parisienne est ainsi créée le 5 janvier 1904, au capital de 40 millions de francs, la Société générale de Belgique en détenant 15 %. La maison Demachy entre plus tard dans le capital, progressivement augmenté jusqu'à 200 millions en 1929. Dorénavant « confédération » de banques françaises et étrangères, car les actionnaires individuels et industriels sont rares, l'institution s'installe dans les locaux de sa devancière, rue Chauchat. Elle dispose de très peu de guichets. Une situation qui ne la gène pas car ses opérations de banque de dépôt classique sont limitées: elle gère peu de comptes du grand public et ne prête à court terme qu'à quelques entreprises sous firme d'escomptes et d'avances en devises. En revanche, les carnets d'adresses fournis par ses actionnaires maisons de banque lui permettent de toucher des clients fortunés et des investisseurs institutionnels à la tête d'une épargne importante.
Les sociétés dans lesquelles investit la Banque de l'union parisienne (BUP) appartiennent à toutes les branches de l'économie. Reprenant les affaires de la Banque parisienne dans la capitale, il est logique qu'on retrouve dans les entreprises de distribution de gaz et d'électricité, de rénovation urbaine, comme l'aménagement des voiries ou des abattoirs de la Villette. Elle participe à la création et au développement de firmes comme les Messageries maritimes, les téléphones Ericsson, les automobiles de Dion-Bouton, les cars Chausson, l'entreprise sucrière Say - dont elle doit supporter les difficultés en 1905-, la société d'appareils sanitaires Jacob Delafon, la firme de négoce international Maurel et Prom… Elle se comporte d'abord avec elles en tant que banque d'affaires: elle leur prête dans l'attente d'une restructuration de capital, émet leurs titres qu'elle place dans le public ou qu'elle conserve dans l'attente soit d'un marché plus accueillant, soit de l'opportunité de plus-values. Cette activité de gestion d'un important portefeuille d'actions et d'obligations lui permet tout à la fois de recevoir des commissions, des dividendes et des intérêts, d'obtenir au moins un siège dans les conseils d'administration et de devenir le banquier principal de l'affaire. Elle agit alors avec cette dernière en tant que banque de dépôt: elle gère ses comptes et lui accorde des crédits à court terme pour ses besoins courants. Trois groupes constituent plus particulièrement le « fonds de commerce» de la Banque de l'union parisienne. D'abord Schneider, entreprise avec laquelle les liens se resserrent lorsque la banque connaît des difficultés pour s'être engagée avec elle en Russie au début du XXe siècle. Cette proximité entre les deux sociétés explique pourquoi la Banque de l'union parisienne est très présente, en France et à l'étranger, dans le secteur de l'électricité et dans les principaux domaines où interviennent les entreprises appartenant à Schneider. Elle accorde des découverts, sa caution, sa garantie de change pour des adjudications auxquelles ces firmes soumissionnent. Cependant, plusieurs sociétés de construction navale, de métallurgie et de mécanique du groupe Schneider connaissent des difficultés et obligent leur société mère à dédommager la BUP des pertes occasionnées. A partir de 1927, les relations entre les deux partenaires se détériorent et la rupture est consommée le 5 juin 1929, lorsque l'entreprise industrielle quitte son ancienne alliée pour la Banque des pays du Nord, emmenant avec elle la plupart de ses filiales. Ensuite, la Compagnie française des pétroles, dont elle détient environ 13 % du capital, derrière Paribas qui en possède 19 %. Elle commence par « porter» les actions de la société que le public hésite à souscrire, estimant le secteur pétrolier trop risqué et les investissements à réaliser trop élevés. Puis elle assure leur placement sur le marché avant de devenir l'un des banquiers les plus influents de la Compagnie. Enfin, Citroën, alors que cette entreprise est rejetée par la plupart des banques en raison de sa gestion peu orthodoxe et de sa faible rentabilité. Tout en prenant des précautions, en ne voulant pas par exemple être chef de file de l'émission de titres afin de ne pas écorner son image de marque, elle lui accorde des découverts pour financer ses stocks, à un moment où la trésorerie de la société est à un niveau inquiétant. Quand l'entreprise automobile voit sa situation s'améliorer, elle est peu reconnaissante envers la BUP puisqu'elle se tourne vers Lazard, Paribas et Michelin pour restructurer son haut de bilan.
La banque de l'union parisienne bâtit sa renommée sur ses activités à l'étranger où elle effectue, là encore, des opérations à la fois de banque d'entreprise et de banque d'affaires. D'abord, elle aide les firmes françaises avec lesquelles elle travaille à s'installer au-delà des frontières, puis à assurer leur exploitation. Il en est plus particulièrement ainsi de Schneider en Russie et au Maroc. Elle accompagne aussi d'autres firmes pour obtenir des concessions minières, pétrolières ou d'infrastructures de transport. On la retrouve ainsi en Roumanie, au Congo belge, au Cameroun, en Chine, en Indochine… Ensuite, elle signe des accords avec des gouvernements de pays d'Amérique latine et, surtout des Balkans, grâce à sa proximité avec la maison Hottinguer, très présente dans cette partie de l'Europe, pour fonder des institutions bancaires dans lesquelles elle prend des participations. Elle émet et place leurs titres sur le marché français où l'épargne est abondante. On peut citer les exemples de la banque d'Athènes, dont elle devient la correspondante à Paris et qu'elle sauve de la débâcle en 1913, de la Banque commerciale de Roumanie, de la Banque franco-serbe… La connaissance de tous ces pays, même si elle n'y ouvre jamais de guichets, lui permet de jouer un rôle important dans les syndicats internationaux qui lancent des emprunts publics, mais la détérioration de la situation internationale va lourdement peser sur ses résultats futurs.
Après la guerre de 1914, la BUP doit réorienter sa politique. En particulier, il lui faut se séparer de filiales et de correspondants l'étranger. Le cas le plus douloureux est celui de la Russie où elle perd la totalité de ses actifs. De plus, la valeur de son portefeuille titres se déprécie considérablement. La banque est donc contrainte de se replier sur ses activités françaises. Elle axe dorénavant son développement sur des opérations de banque de dépôt et plus particulièrement sur la distribution de crédits. Mais, en ce domaine, la concurrence est vive. La banque tente d'y faire face en se rapprochant d'un grand nombre d'établissements province. Par exemple, avec l'appui de la Société générale de Belgique, elle crée, le 1er août 1919, la Banque générale du Nord, à partir de la banque Verley, Decroix et Cie, pour concurrencer le Crédit du Nord. Mais, en raison des problèmes industriels de cette région, l'établissement s'avère finalement une source de soucis supplémentaires pour le BUP, qui doit le sauver de la faillite. La crise des années 1930 accentue les difficultés de la Banque de l'union parisienne. Très engagée dans les Balkans, elle subit de plein fouet les répercussions économiques des pertes supportées par les banques autrichiennes dans toute l'Europe centrale et orientale. Les emprunts publics qu'elle détient ne sont plus remboursés, les faillites d'entreprises dans lesquelles elle est engagée se multiplient, des banques correspondantes doivent être refinancées… Des rumeurs circulent sur l'ampleur de son déficit, qui se serait aggravé depuis qu'elle a repris le Crédit mobilier français, l'ancien Crédit mobilier des frères Pereire, à la rentabilité très incertaine.
La situation de la BUP devient alarmante: ses plus-values latentes de 400 millions en 1928 se sont transformées en moins-values potentielles de 84 millions en 1931, ses pertes totales fin 1934 atteignent 450 millions, soit une fois et demie le montant des capitaux propres, de nombreuses créances sont irrécouvrables ou consolidées en titres à long terme. Les tentatives de regroupement avec la Banque nationale pour le commerce et l'industrie, qui vient d'être créée, et avec Paribas avortent et l'accord avec une petite maison de banque, de Lubersac, prend fin avec un procès sur des manipulations sur le capital. La Banque de France souhaite sauver l'institution. Elle rassemble alors un groupe de financiers dans le but de la recapitaliser. Pendant toute la période de remise à flot, qui dure jusqu'en 1938, la banque poursuit ses activités et profite du rebond économique pour revoir une nouvelle fois sa stratégie. Elle s'efforce de liquider, avec le minimum de dommages, son portefeuille titres, restreint des interventions dans des syndicats d'émission, car elle prend conscience de la faiblesse de son réseau de guichets pour placer les titres. En revanche, elle renforce ses opérations de prêts soit à des pays en difficulté, comme la Roumanie, soit à des entreprises françaises textiles, agro-alimentaires, métallurgiques, pétrolières… grâce aux liens qu'elle a su conserver avec ses correspondants provinciaux. La Seconde Guerre mondiale constitue un coup d'arrêt au nouvel essor de la Banque de l'union parisienne, dont les services quittent la capitale pour s'installer à Saumur, Châtelguyon, Toulouse et Lyon. Surtout, elle continue à perdre des affaires en Europe centrale et orientale, évincée par des banques allemandes.
Bien que mise en cause à la Libération pour avoir effectué des opérations illicites pendant la guerre et tenue de rembourser une partie des profits réalisés, la Banque de l'union parisienne retrouve une certaine prospérité grâce à sa participation active au financement de la reconstruction. Optant en 1945 pour le statut de banque d'affaires, elle n'est pas nationalisée. Elle compense la sortie de son capital de la Société générale de Belgique par l'absorption, en 1953, de la maison de banque Mirabaud, qui lui est fidèle depuis sa création et qui lui apporte, outre de nombreuses entreprises auxquelles elle octroie des crédits, des riches déposants attirés par ses services de gestion de fortune. De plus, la Banque de l'union parisienne diversifie ses crédits afin d'attirer de nouvelles firmes comme EDF et la SNCF et une nouvelle clientèle de ménages de la classe moyenne à la recherche de crédits à la consommation qu'elle peut facilement leur octroyer. En effet, elle est présente dans le capital du Cetelem, qu'elle contribue à créer en 1953, et dans celui de la Compagnie bancaire, fondée en 1959 par les plus grands établissements de crédit français pour y regrouper leurs activités de crédit à la consommation et à l'équipement et dont elle détient 10 % du capital. Elle reste également présente en Amérique latine, s'implante au Maroc, mais abandonne ses intérêts dans les banques d'Europe centrale et orientale, Après le traumatisme de l'assassinat de son président Henri Lafond, le 6 mars 1963, la Banque de l'union parisienne est l'objet de tentatives de rachat en 1964, d'abord du baron Empain, propriétaire de la Banque de l'union européenne, puis de la famille Balkany, soutenue par la banque Vernes. Pour se défendre, elle obtient l'aide de la Compagnie financière de Suez, qui achète les titres des deux prédateurs et détient alors plus de 21 % du capital de la BUP Les membres de la Haute Banque encore présents à son conseil d'administration démissionnent et la Compagnie de Suez absorbe, à compter du 1er janvier 1967, la Banque de l'union parisienne. Grâce à l'intégration antérieure de la Compagnie algérienne qui lui permet d'accueillir les dépôts de nombreux rapatriés et à l'apport par Suez de son département bancaire, la Banque de l'union parisienne-Compagnie française de crédit et de banque (BUR-CFCB) devient officiellement une banque de dépôt. Son réseau d'agences se développe: en 1973, elle dispose de 170 guichets, dont 135 permanents et 35 périodiques à son nom, et de 115 bureaux appartenant à ses banques affiliées.
Ses activités s'étoffent et elle participe activement à la diffusion d'innovations financières en France. En tant que banque de dépôt, elle continue surtout à gérer des comptes de clients aisés auxquels elle propose, par exemple, la première Sicav offerte ouverte en France. Comme banque d'entreprise, elle participe à la création de plusieurs firmes, monte des opérations originales d'augmentation de capital: c'est elle qui lance la première émission d'obligations convertibles pour Vallourec. Elle élargit sa gamme de prêts en s'engageant dans le moyen et long terme et en offrant des financements par crédit bail. Elle intervient également dans l'immobilier: par l'intermédiaire de son holding, l'Union financière immobilière, elle gère des sociétés de construction et de promotion, ce qui lui permet, entre autres projets, d'être à l'origine de la tour Montparnasse. En 1971, à la suite d'une lutte entre Suez et Paribas pour le contrôle du Crédit industriel et commercial, un accord est signé entre les deux groupes et la BUP, dont l'intégration dans Suez n'a jamais réellement réussi, est transférée à Paribas. Elle devient une filiale de son éternelle rivale, orientée vers les opérations d'une banque de dépôt et d'entreprise. Les tensions nées de la nouvelle fusion sont d'autant plus importantes que d'autres établissements appartenant à Paribas fournissent des services de gestion de portefeuille titres, obligeant la BUP à abandonner cette activité historique. L'établissement se spécialise alors dans les affaires monétaires liées à l'international et devient un acteur important du marché des eurodevises. Son entrée dans Paribas rend inéluctable son regroupement avec le Crédit du Nord, banque qu'elle a longuement combattue, propriété de sa nouvelle société mère. Les complémentarités entre les deux institutions sont évidentes. En juillet 1972 est créé un holding, l'Union bancaire, bientôt transformée en Union financière bancaire, qui reçoit les participations de Paribas dans les deux établissements. Le 26 septembre 1973, les deux banques fusionnent dans le Crédit du Nord et l'union parisienne. En 1976, la banque de dépôt adopte le nom de Crédit du Nord (repris en 1999 par la Société générale) et le portefeuille de titres est remis à la Financière de l'union parisienne et du Nord. La Banque de l'union parisienne cesse alors officiellement, d'exister, après plus de soixante-dix ans de présence auprès des plus grandes entreprises françaises et étrangères. |
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