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Fondé pour assurer le financement du développement industriel de sa région d'origine, le Crédit lyonnais ne tarde pas, grâce à une politique active de création de sièges en France et à l'étranger, à devenir la première banque nationale, et même mondiale. Recevant des fonds d'un large public pour rassembler le maximum de ressources tout en diversifiant ses risques, il devient l'exemple des banques de dépôt, préférant la gestion d'un grand nombre de comptes de faible montant au choix des maisons de la Haute Banque de l'époque d'un petit nombre de clients disposant de fonds considérables. Après avoir échappé aux crises financières de la fin du XIXe siècle, le Crédit lyonnais édicte des règles strictes de gestion qui seront ensuite adoptées librement par ses principaux concurrents, avant d'être érigées en normes par les pouvoirs publics. En particulier, il privilégie les crédits à court terme afin que les échéances de ses emplois correspondent aux échéances de ses ressources. Mais la gestion effective de l'établissement n'est pas toujours à la hauteur de ces principes de sagesse: l'histoire du Crédit lyonnais est parsemée de dérapages résultant d'opérations risquées, tant sur le territoire national qu'à l'extérieur des frontières, qui le conduisent à plusieurs reprises au bord de la faillite. Mais l'Etat décide, à chaque fois, de le sauver.
Le Crédit lyonnais est fondé le 6 juillet 1863, pour une durée de trente ans, par 353 actionnaires se répartissant les 40 000 actions de 500 francs. C'est la première banque à profiter de la nouvelle loi de mai 1863 permettant la formation, sans autorisation, de « sociétés anonymes à responsabilité limitée n si leur capital est limité à 20 millions de francs. Les entreprises industrielles et commerciales lyonnaises et genevoises sont alors en effet en pleine expansion et ont besoin de liquidités pour assurer leur développement. Or l'épargne substantielle dont bénéficie la région est surtout dirigée vers le marché boursier, ouvert depuis 1845 avec trente agents de change. Il existe bien, depuis 1835, un organisme de crédit, la Banque de Lyon, reprise en 1848 par la succursale de la Banque de France, mais, comme les 21 banques privées qui le concurrencent, il n'accueille pas les dépôts du public. Ne parvenant pas à s'accorder avec une banque parisienne, (le Crédit industriel et commercial, qui a l'intention d'installer une filiale à Lyon), quatorze hommes d'affaires lyonnais s'allient à trois financiers genevois et deux banquiers parisiens pour créer leur propre banque. A leur tête se trouvent Arlès-Dufour, un riche commissionnaire, l'un des fondateurs du CIC, mais qui veut un établissement purement régional et, surtout, Henri Germain, qui va présider jusqu'en 1905 aux destinées de l'établissement et lui imprimer sa marque. Son statut permet au Crédit lyonnais de traiter toutes les opérations bancaires. Grâce à la rémunération qu'il propose, il attire très vite de nombreux petits épargnants qui joignent les gros déposants d'origine comme il suffit de verser 50 francs pour se faire ouvrir un compte qui fonctionne sans frais, ses clients sont déjà 10 000 fin 1864 et 15 000 quand éclate la guerre de 1870. En 1865, sont ouvertes la succursale de Marseille, très vite transformée en simple agence, et la succursale de Paris, qui, dès début des années 1870, commence à supplanter le siège social de Lyon, avant de devenir en 1882 le siège central de l'établissement. Grâce à l'ampleur de ses ressources, la banque accorde en deux ans 45 millions de francs de crédits et se constitue un portefeuille de 5 millions de titres, dont ceux de ses filiales, La Fuschine, entreprise industrielle de colorants à Lyon, et une usine à gaz à Saragosse, qui se révèlent vite des opérations déficitaires. Elle se spécialise aussi dans le placement d'emprunts, tant publics, pour la ville de Lyon par exemple, que privés, comme pour l'entreprise du Creusot de Joseph Eugène Schneider.
Dès sa création, le Crédit lyonnais utilise ses fonds pour prêter à court terme à de petites entreprises en leur escomptant des effets sur lesquels elle appose ensuite sa troisième signature indispensable pour bénéficier du réescompte de la Banque de France. Mais il accorde aussi des crédits à long terme à de grandes entreprises régionales qui n'ont pas les moyens d'autofinancer leurs besoins de développement: des soyeux achetant et vendant dans des pays lointains ou des entrepreneurs de chemin de fer obligés de bâtir des infrastructures coûteuses. La guerre de 1870 marque un premier coup d'arrêt au développement du Crédit lyonnais qui doit faire face aux retraits de nombreux déposants. La banque est obligée de transférer la plupart de ses opérations d'escompte en Angleterre. Elle ouvre une agence à Londres, en 1871. En France, la situation économique défavorable d'après-guerre nécessite un changement de stratégie. L'établissement abandonne quelque peu ses prêts aux entreprises au profit de l'émission, de la détention et de la circulation de valeurs mobilières, rentes françaises et étrangères, actions et obligations de sociétés industrielles, à la fois pour son compte personnel et pour celui de ses clients. En avril 1872, le Crédit lyonnais est transformé en société anonyme, son capital passe de 20 à 50 millions et ses titres deviennent au porteur, alors même qu'ils ne sont pas entièrement libérés. En décembre 1875, il achète l'hôtel de Boufflers, anciennement propriété du baron Mallet, à l'angle de la rue de Choiseul et du boulevard des Italiens, qui ouvre au public en mars 1878. A la recherche de ressources pour assurer les emplois requis par l'activité de son siège de Paris, il installe des agences en province, d'abord dans la région lyonnaise et le Sud-Est, puis dans des grandes villes françaises et, à partir de 1873, à Paris, où l'on compte 30 agences en 1880. Grâce à cette présence, le Crédit lyonnais devient la première banque française en 1880, les déposants étant attirés par des campagnes publicitaires. Il est également le premier établissement de crédit français à ouvrir, dès 1874, des succursales à l'étranger (Alexandrie, Constantinople, où la banqueroute turque de 1876 lui fait supporter des pertes importantes, Madrid, Genève, et même New York en 1879). La création de ce véritable réseau est l'oeuvre de Henri Germain, député de l'Ain de 1869 à 1885 puis de 1889 à 1893, souvent annoncé comme ministre des Finances en raison de ses compétences reconnues dans les milieux parlementaires et financiers. Le retour d'une économie saine à la fin des années 1870 conduit le Crédit lyonnais à développer de nouveau ses interventions dans le milieu des affaires: après avoir doublé son capital, il achète deux compagnies d'assurances, le Monde et la Paternelle, se lance dans les travaux urbains avec la Société lyonnaise des eaux et de l'éclairage et dans le crédit hypothécaire avec la Société foncière lyonnaise. Mais l'essor économique se double d'une intense spéculation financière qui va s'achever en krach boursier et modifier la nature des opérations gérées par la banque.
A la veille de la grande crise boursière, le Crédit lyonnais est dans une situation florissante: avec ses 109 succursales en France et à l'étranger, il gère 380 millions de francs de dépôts, en contrepartie d'un capital nominal passé au printemps 1881 à 200 millions, dont la moitié est versée, et de réserves de 80 millions. Il profite de l'engouement sur les marchés financiers et engrange des profits substantiels en participant aux nombreuses émissions de titres et en accordant des reports en Bourse à ses clients. Mais, dès octobre 1881, ses dirigeants s'inquiètent de l'évolution économique. Ils exigent une diminution des reports, des avances de caisse, du nombre de comptes débiteurs, de peur que la Banque de France ne restreigne ses opérations de réescompte. Grâce à cette anticipation, le Crédit lyonnais est moins touché que ses concurrents. Pourtant des rumeurs de pertes considérables circulent sur ses opérations à la tête d'un syndicat à la baisse sur les titres de sa rivale, l'Union générale, alors que le cours des actions de cette banque augmente sans cesse. Cette société finit par faire faillite. L'étincelle va se propager à l'ensemble des marchés français. Si les informations précédentes sur le comportement du crédit lyonnais face à l'Union générale ne sont pas fondées, il est vrai que le gros portefeuille de titres que détient la banque se déprécie fortement (de plus de 22 millions de francs) et qu'elle ne peut mettre fin à sa pratique des reports au risque d'accentuer encore la crise. Il n'est donc pas surprenant que le Crédit lyonnais enregistre des retraits considérables de dépôts (80 millions sur 240), auxquels il fait face sans difficulté, ainsi qu'une baisse du cours de son action qui passe de plus de 1110 francs en janvier 1881 à 820 francs en novembre de la même année, avant de chuter à 545 francs début 1883 et même à 525 francs fin 1885. Cet épisode marque un tournant capital dans les pratiques de la banque. La gestion d'Henri Germain, déjà très stricte, va encore se durcir. Elle servira longtemps de modèle pour toutes banques de dépôt françaises et sera à l'origine du principe de spécialisation des établissements, par opposition au principe d'universalisme. Deux règles sont plus particulièrement affirmées. D'une part, une banque de dépôt ne doit pas s'engager dans une entreprise industrielle qui, aussi bien gérée soit-elle, comporte des risques. En effet, la rentabilité d'une telle affaire est longue à se concrétiser et il est impossible de céder ses actifs pour rembourser les dépôts à vue. Donc, si une banque de dépôt souhaite financer des opérations commerciales courantes, elle doit fournir des crédits à court terme. D'autre part, les dividendes distribués doivent provenir des bénéfices sur les opérations ordinaires de banque alors que les profits sur les opérations exceptionnelles (participations ou placements en valeurs mobilières) doivent être mis en réserves pour être utilisés lorsque les résultats s'avèrent moins favorables.
La crise financière de 1882 et ses conséquences économiques vont longtemps peser sur les résultats du Crédit lyonnais. Comme le prône Henri Germain, des millions de réserves sont prélevés pour que les dividendes continuent à être versés au niveau habituel. Des agences non rentables sont fermées. Les crédits sont distribués avec plus de parcimonie, La banque se tourne alors vers l'activité, très rémunératrice, d'émission et de négociation de titres: rentes, obligations du Crédit foncier et des gouvernements étrangers. Elle continue à diriger l'épargne de ses déposants vers les emprunts russes, auxquelles elle s'intéresse depuis 1873 et surtout après que les Rothschild en ont perdu le monopole en 1877. Elle ouvre une agence â Saint-Pétersbourg en janvier 1878 et se trouve bien placée pour être, en 1888, le principal souscripteur du premier grand emprunt russe-500 millions à 4 % -et se spécialiser dans les fonds russes. Mais l'effondrement de ces derniers fait perdre beaucoup d'argent à ses clients et constitue pour elle un revers d'autant plus difficile à surmonter que cette aventure fait suite à des initiatives, également sources de déboires. Ainsi, les années 1890 se révèlent délicates pour la banque, qui réduit son portefeuille titres et ses participations les plus importantes, ne conservant que la Foncière lyonnaise. Sa situation s'améliore au début du Xxe siècle. Avec ses 189 agences en France et à l'étranger, elle devient le premier établissement de crédit mondial par le total du bilan.
Les problèmes réapparaissent en 1914: dès la déclaration de la guerre, de nombreux retraits sont enregistrés. Malgré la décision des autorités monétaires de donner cours forcé aux billets de banque, le Crédit lyonnais n'éprouve aucune difficulté à faire face aux demandes de remboursement car la Banque de France aide l'ensemble des banques en augmentant ses opérations de réescompte. Mais face à la concurrence de petites banques locales, l'établissement ne peut éviter de fermer 76 agences. En 1920, pour la première fois, le total du bilan de la Société générale est supérieur à celui du Crédit lyonnais, dont la rentabilité est grevée par les difficultés en Russie pour liquider ses agences. D'autres pays, comme la Turquie et l'Espagne, constituent des pôles de pertes: les agences de Smyrne et d'Istambul, de Saint-Sébastien et de Valence sont abandonnées. En revanche, des succursales apparaissent à Anvers, à Luxembourg, à Gand, à Casablanca et, en France, dans de petites villes et en zone rurale. Le Crédit Lyonnais dispose en 1932 de 1 500 sièges, dont 650 permanents, et retrouve la première place parmi les banques nationales. La crise des années 1930 constitue une nouvelle période délicate. Sans être conduite à la faillite, elle est touchée par la baisse de son activité sur les titres, consécutive à la crise boursière, et par quelques scandales, comme la chute du groupe Kreuger, dans lequel elle engagée. Elle doit de nouveau fermer:une centaine d'agences et elle est exclue de la recomposition du paysage bancaire français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'établissement se replie à Lyon et à La Bourboule. Il prépare sa participation au financement de la reconstruction en procédant, dès 1943, à une importante augmentation de capital (porté de 400 millions à 1 milliard de francs) tandis que ses réserves passent de 800 millions à 1 milliard. En décembre 1945, comme ses trois principaux concurrents, la Société générale, le Comptoir national d'escompte de Paris et la banque nationale pour le commerce et l'industrie, créée en 1934 pour reprendre la Banque nationale de crédit, le Crédit Lyonnais est nationalisé. La distinction, désormais inscrite dans les textes, entre banques de dépôt et banques d'affaires, constitue un hommage tardif à la doctrine jadis édictée par Henri Germain. La banque va d'autant plus bénéficier de l'essor économique des Trente Glorieuses que l'autorisation nécessairement donnée, pendant plus de vingt ans, par le Conseil national du crédit pour l'ouverture de nouvelles agences conduit à un gel des positions acquises. Les activités du Crédit lyonnais se développent alors dans les domaines des relations avec les entreprises (participations minoritaires dans les sociétés), des prêts, des moyens de paiement (la banque fait partie des fondatrices de la carte bleue) et des métiers bancaires. Quand, en 1967, l'opposition, devenue fictive, entre banques de dépôt et banques d'affaires disparaît officiellement et que l'ouverture de guichet est libéralisée, le Crédit lyonnais dispose de 1800 sièges, dont beaucoup proviennent d'installations récentes en Afrique, en Amérique latine et au Proche-Orient. La concurrence entre les banques ne va alors cesser de s'exacerber. Aussi, bien que son expansion se poursuive en nombre de guichets - 2450 sièges en 1974 - celle-ci est moins satisfaisante en terme de résultats. Pour la première fois, le Crédit lyonnais enregistre une perte. Les années 1990 constituent une nouvelle période mouvementée. Après sa privatisation en 1999 et sa prise de contrôle en 2003 par le Crédit agricole pour former, avec Indosuez, la banque Caylon, le Crédit lyonnais (LCL depuis août 2005), longtemps modèle de la pratique des établissements de crédit français, mais aussi exemple douloureux de certaines pratiques bancaires, peut poursuivre sa route. |
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